J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette

lundi 8 octobre 2012

Une première allocution inspirante

Lorsqu’il a obtenu le poste de premier scientifique en chef en 2011, Rémi Quirion a réservé sa première apparition à une tribune publique à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. En substance, ses propos reflétaient la politique (néo)libérale de laquelle il se faisait porteur, orientée vers la privatisation de savoir et son utilisation aux fins d’augmenter la compétitivité économique du Québec dans le marché mondial. La première allocution publique du nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, est d’une autre mouture. C’est aux gens présents lors d’un gala de l’ACFAS que s’adresse Pierre Duchesne en octobre 2012, "une organisation qui valorise le dialogue entre la science et la société. C’est une approche généreuse et ouverte que je fais mienne. Le savoir est un bien commun qui doit contribuer au bien-être de l’humanité, sans exclusion" affirme-t-il. Il rappelle que la recherche, la science et la technologie ne sont plus maintenant sous la responsabilité d’un ministère à vocation économique, "un message que notre gouvernement porte avec fierté". Il nous promet une nouvelle politique scientifique pour le printemps. Jean Bernatchez

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